mardi 31 mars 2020

Noah 2020

En mars 2020, la Chine d’abord, le monde entier ensuite, sont confrontés à une crise sanitaire sans précédent, liée à un virus, le COVID 19. Face à l’afflux des malades, les médecins sont obligés de prendre des décisions inhumaines. D’un autre côté, face aux options prises, des mesures de confinement et de protection de l’humanité toute entière, émergent par-ci par-là des comportements égoïstes et déraisonnables. Et si nous devions construire une nouvelle arche, qui pourrions-nous – devrions-nous – sauver ?

NOAH 2020
Y. Rudio

Noah
kànnsch rìschte dini Bretter
‘s gìbt wìdder schlechtes Wetter
gràd noch emol rùmlöje
kànnsch ànfànge ze böje

Noah
wenn d’Àrweit dnod ferti ìsch
wùrd e Quàl do ùfgetìscht
wer soll ìn d’Arche bloss nìn
wer verdient e Plàtz do drìn

Noah
e jùnger ùn e àlter
e kleiner ùn e groosser
e richer ùn e àrmer
e schlöjer ùn e bleeder

Noah
dìs lejt jetz ìn dine Händ
e hìn ùn her ùhne End
fer wene wottsch dü redde
wenne kìnntsch dü jetz rette

Noah
wìlle m’r jemes rette
odder duen m’r gràd bette

ùn hoffe

Noé / tu peux préparer tes planches / un mauvais temps est annoncé / regarde encore une fois autour de toi / et tu peux commencer à construire // Noé / quand ton travail sera terminé / tu seras face à un cruel dilemme / qui doit aller dans ton arche / qui mérite une place là-dedans // Noé / un jeune et un vieux / un petit et un grand / un riche et un pauvre / une tête et un imbécile // Noé / c’est toi qui décides / un aller-retour sans fin / à qui souhaites-tu donner un coup de pouce / qui souhaites-tu maintenant sauver // Noé / souhaitons-nous sauver quelqu’un / ou prions-nous simplement / et espérons

mercredi 25 mars 2020

märz 2020




märz 2020
yves rudio

En mars 2020, la Chine d’abord, le monde entier ensuite, sont confrontés à une crise sanitaire sans précédent. Un virus – le COVID 19 – s’attaque à l’humanité toute entière. Les pays, les uns après les autres, sont plongés en quarantaine, la vie est mise entre parenthèse. Pendant que les uns se protègent, d’autres restent exposés pour soigner les malades et nourrir la population. Ce poème se veut comme hommage à ces petites mains qui se sacrifient au front de cette guerre à laquelle nous ne pouvons pas nous mesurer. Merci à elles !

heer mol dü kànnsch m’r’s glauwe
so e söjbleeder virüs
soll ich d’r mol ebbs saawe
der kùmmt m’r do nìtt ìn’s hüs